Stratégie et planification - swissuniversities

swissuniversities demande un financement de base stable dans le message sur la formation, la recherche et l’innovation (FRI) 2025–2028 dans sa prise de position suite à l'adoption du message FRI par le Conseil fédéral le 8 mars 2024.

swissuniversities a en 2023 pris position sur le projet de message FRI 2025–2028 soumis à consultation et déjà demandé un financement de base solide des institutions du domaine FRI.

La Coordination de la politique des hautes écoles à l’échelle nationale 2025–2028 (planification stratégique) a été publiée en 2022 par swissuniversities. Les objectifs stratégiques des hautes écoles pour la période à venir et les besoins financiers correspondants y sont formulés.

La prospérité de la Suisse et sa capacité à relever de nouveaux défis sont étroitement liées à la qualité de ses hautes écoles. Pour anticiper les défis actuels – liés notamment à l’évolution démographique, aux effets de la mondialisation, aux crises sanitaires, environnementales et économiques – et les relever avec des solutions constructives, les hautes écoles doivent pouvoir maintenir la qualité exceptionnelle de l’enseignement qui y est dispensé et l’excellence de la recherche et de l’innovation qui y est menée. Ainsi, elles renforcent leur contribution indispensable au tissu social et économique de la Suisse.

Les objectifs stratégiques des hautes écoles suisses pour 2025–2028:

Les hautes écoles se positionnent avec efficacité et rayonnent dans un environnement en constante évolution. Pour ce faire, elles adaptent continuellement leurs offres, leur mode de fonctionnement et leur culture, tout en préservant la haute qualité et l'efficacité de leurs prestations afin d'être en mesure d'identifier et d'intégrer les évolutions à un stade précoce.

La complémentarité des trois types de hautes écoles – pédagogiques (HEP), spécialisées (HES) et universitaires (HEU) – est encouragée. Leurs profils se complètent et la perméabilité est garantie.
Les hautes écoles travaillent selon les principes de concurrence et de coopération. Les coopérations institutionnalisées renforcent l'interdisciplinarité et garantissent une utilisation efficace des ressources financières.
En assurant la perméabilité et en permettant des parcours de formation individualisés, les hautes écoles apportent une contribution importante au système de formation dual.

Les hautes écoles continuent à s'engager en faveur d'une coopération internationale de qualité, qui alimente l'excellence de la formation, de la recherche et de l'innovation en Suisse. Les hautes écoles créent ainsi un environnement idéal pour le développement économique innovant de la Suisse :

L'internationalisation est essentielle pour le recrutement de chercheuses et chercheurs pour les projets de recherche renommés, ce qui profite à la Suisse en tant que lieu d'innovation ainsi qu'aux étudiant·es et au personnel scientifique. Cet échange d'idées et de talents entraîne une circulation des cerveaux qui stimule l'innovation.
Le retour à une pleine association aux programmes européens est absolument crucial pour maintenir les hautes écoles suisses parmi les meilleures au niveau mondial. Horizon Europe est le programme de recherche le plus compétitif, le plus vaste et le plus prestigieux au monde. Dans l’intervalle, les hautes écoles restent actives dans leurs réseaux et partenariats. Pour ne pas perdre le contact, elles ont besoin de mesures transitoires efficaces et financées par la Confédération.
Les hautes écoles participent également à la diplomatie scientifique et aux accords internationaux afin de maintenir la place de la Suisse comme puissance scientifique internationale.

Les hautes écoles s'engagent à promouvoir la relève scientifique, à atténuer la pénurie de personnel qualifié et à réduire l'abandon des études.

Par la formation de personnel qualifié, les hautes écoles apportent une contribution fondamentale à la place économique suisse et à la compétitivité internationale du pays.

Les hautes écoles suisses offrent des carrières attrayantes et variées et forment des scientifiques et des spécialistes de haut niveau. Elles jouissent d'une excellente réputation nationale et internationale.

En promouvant l'égalité des chances, la diversité et l'inclusion, les hautes écoles assument leur responsabilité sociale et s'assurent que l'enseignement et la recherche profitent à l'ensemble de la population.

Les hautes écoles créent de bonnes conditions de travail et axent le développement de leur personnel sur la durabilité sociale et l'égalité des chances.
L'évaluation et la promotion des carrières académiques font appel à des critères d'évaluation complets et variés. Les hautes écoles soutiennent des initiatives telles que la déclaration DORA ou l’accord sur la réforme de l’évaluation de la recherche.
En tant qu'institutions inclusives, les hautes écoles suisses développent un large pool de talents.

Les hautes écoles suisses et les acteurs du domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation FRI, dont swissuniversities, défendent l'autonomie institutionnelle et la liberté académique comme piliers centraux de la démocratie. Cette condition indispensable, ainsi que de bonnes conditions-cadres légales et financières, permettent aux hautes écoles de fournir un savoir fiable et objectif.

La communauté scientifique s'engage à ce que les principes fondamentaux de fiabilité, de probité et de respect soient respectés.
Les hautes écoles mettent leur expertise scientifique au service de la société et soutiennent les chercheuses et chercheurs dans cet engagement.
Les chercheuses et chercheurs participent activement au dialogue avec la société, notamment en ce qui concerne les défis tels que la digitalisation, le changement climatique ou encore les crises sanitaires et économiques. Ceci implique un engagement dans le conseil politique et les débats publics, ainsi qu'un renforcement de la communication scientifique.

Les hautes écoles fournissent une contribution décisive à l'étude et à la conception de la digitalisation.

La transformation numérique constitue un changement de grande ampleur. La digitalisation est donc également un thème interdisciplinaire qui fait l'objet d'un suivi scientifique tant du point de vue de la technique que de la société, de la politique et de l'économie.
Les hautes écoles accompagnent au mieux la société dans la valorisation du potentiel de la digitalisation et dans la maîtrise des risques liés la transformation numérique.
Les hautes écoles s'engagent dans ce changement nécessaire en tenant compte de la durabilité et de l'inclusion.

Les hautes écoles participent activement au changement de paradigme vers la science ouverte, afin que le savoir puisse circuler librement et être accessible à toutes et tous.

L'Open Science – en tant que principe de transparence et d'accessibilité – permet à la communauté scientifique de pratiquer une science plus efficace et plus fiable.
Les hautes écoles utilisent le potentiel de l’Open Science pour rendre la recherche, ses méthodes et ses résultats encore plus accessibles au public. Elles permettent ainsi de nouvelles formes de dialogue entre la science et la société.

Les hautes écoles s'engagent en faveur de la durabilité dans la recherche, l'enseignement et sur leurs campus. Elles entretiennent le dialogue avec les acteurs de la société, de la politique et de l'économie afin de relever les défis du changement climatique.

Dans toutes les disciplines, des connaissances scientifiques solides et nécessaires aux innovations technologiques, sociales et sociétales sont élaborées.
Les compétences nécessaires à la gestion des questions de durabilité dans la société, l'économie et la politique sont intégrées dans la formation initiale et continue.
Les hautes écoles réduisent leur empreinte écologique et investissent dans des solutions durables au sein de leurs propres institutions.

Les objectifs stratégiques des hautes écoles comprennent la garantie de l'excellence internationale, le maintien de la haute qualité de l'enseignement, de la recherche et de l'innovation, l'égalité des chances et la transmission du savoir à un large public ainsi que le renforcement du tissu social et économique de la Suisse. Les hautes écoles renforcent ainsi la place économique suisse et sa compétitivité internationale.

Les contributions financières de la Confédération et des cantons aux hautes écoles assurent la qualité exceptionnelle de l'enseignement et l'excellence de la recherche et de l'innovation. Dans ce contexte, les processus d'organisation et la gestion des hautes écoles suisses sont optimisés en permanence afin de maintenir les frais administratifs à un niveau bas.

swissuniversities plaide pour un taux de croissance annuel réel supérieur à 2,5% afin d'éviter une stagnation, voire une baisse de la qualité. Un renchérissement important étant attendu dans les années à venir, celui-ci doit impérativement être pris en compte.

Les contributions de la Confédération sont calculées notamment sur la base du nombre d'étudiant·es. Les effectifs étudiants suivant une tendance de forte hausse, les contributions doivent être adaptées afin de tenir compte de cette croissance. Dans le cas contraire, la qualité de l'enseignement et de la recherche ne pourra pas être maintenue.

Une réduction effective du financement aurait en outre des conséquences négatives sur la capacité d'innovation de la Suisse et la recherche perdrait sa position de pointe. Ceci d'autant plus que la place de la recherche et de l’innovation en Suisse est de plus en plus menacée en raison de l'exclusion du pays d'Horizon Europe.

Voir aussi la position de swissuniversities à ce sujet en date du 3 mars 2023 : swissuniversities déplore l'érosion des finances du domaine FRI