En février 2023, j’’ai eu le plaisir de prendre mes fonctions de présidente de swissuniversities – la Conférence des Rectrices et Recteurs des hautes écoles suisses. De par sa mission de coordination académique, swissuniversities réunit en son sein l’ensemble des 38 hautes écoles suisses. Au cœur des activités de swissuniversities se trouvent la représentation du positionnement et des intérêts de tous les types de hautes écoles suisses.
En 2023, les travaux préparatoires pour le nouveau message sur la formation, la recherche et l’innovation (FRI) 2025–2028 ont débuté. swissuniversities a suivi de près l’élaboration du Message FRI 2025–2028, en plaidant notamment pour des moyens financiers adéquats pour que les hautes écoles puissent remplir leurs missions et maintenir leur niveau d’excellence. En outre, tout au long de l’année, swissuniversities s’est positionné en faveur d’une réassociation de la Suisse au programmes-cadres européens, Horizon Europe et Erasmus+. L’année 2023 a donc été marquée par plusieurs dossiers d’actualité, essentiels pour l’avenir de la place scientifique suisse : pour la formation comme pour la recherche, des conditions-cadres favorables sont indispensables, tant sur le plan financier qu’institutionnel. De ces conditions-cadres favorables à la création et à la transmission du savoir découlent la prospérité et l’indépendance des générations futures qu’accueillera la Suisse.
Au cours d’une multitude d’entretiens et de rencontres nationales et internationales, j’ai pu constater que les hautes écoles suisses sont reconnues et appréciées pour leur qualité et leurs performances en matière de recherche et de formation. Cette reconnaissance est le fruit de décennies de travail et d’engagement : si la formation et la recherche suisses sont aujourd’hui aussi robustes, c’est grâce à la clairvoyance des instances décisionnaires dans le passé. Désormais, c’est à notre tour de garantir l’avenir de cette situation unique et de nous engager en faveur du développement futur.
Au nom de swissuniversities, je tiens à remercier toutes les personnes et institutions pour leur soutien et leur bonne collaboration. Je me réjouis de continuer à œuvrer à trouver des solutions constructives et à porter la voix des hautes écoles dans le futur.
Dr Luciana Vaccaro
Présidente swissuniversities
La tâche centrale du secrétariat général de swissuniversities est de soutenir les hautes écoles. En 2023, il a continué à traiter divers sujets liés au développement national et international du paysage de l’enseignement supérieur. Parmi les thématiques clés ont figuré l’accompagnement des travaux relatifs au Message FRI, le développement de l’Open Science avec un accent sur l’Open Research Data et l’Open Access, ainsi que l’organisation de programmes spécifiques sur des questions d’actualité relatives à l‘enseignement, à la recherche et à la mise en réseau internationale. Le secrétariat général de swissuniversities a également fourni des services pour la vérification des diplômes, l’enregistrement et l’organisation des tests d’aptitude pour les études de médecine et l’octroi de bourses. Je tiens à remercier l’ensemble du personnel du secrétariat général pour son travail compétent, engagé et constructif.
L’organisation faîtière est avant tout portée par ses membres. Dans ses différents organes, ils et elles développent les bases d’une compréhension commune des affaires du monde des hautes écoles et permettent ainsi la formulation de positions consolidées. En 2023, swissuniversities a réexaminé le contenu et la composition des différentes Délégations et des Délégué∙es sur des questions spécifiques. Leurs rôles et les synergies potentielles ont été analysés dans le cadre d’un sondage. Les résultats de cette évaluation conduiront à des ajustements au printemps 2024.
swissuniversities a accueilli deux nouveaux membres en 2023 : la Pädagogische Hochschulinstitut NMS Bern, PH NMS Bern, et la Haute école fédérale en formation professionnelle, HEFP. swissuniversities compte donc désormais 38 membres.
Le paysage suisse de l’enseignement supérieur est en constante évolution et est bien placé pour relever les défis actuels et futurs grâce à une culture de la coopération. Au nom du secrétariat général, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à trouver des solutions constructives dans l’intérêt des hautes écoles et de la Suisse en participant aux discussions et en contribuant à des projets.
Dr Martina Weiss
Secrétaire générale swissuniversities
Le Conseil fédéral soumet tous les quatre ans aux Chambres fédérales – en coordination avec le programme de la législature – un message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation (FRI). Celui-ci est d’une importance stratégique pour les hautes écoles et autres acteurs du domaine FRI puisqu’il définit les priorités, les objectifs et les mesures pour la nouvelle période et sollicite les crédits nécessaires à leur mise en œuvre.
Durant l’année sous revue, une consultation et été menée pour la première fois sur le message FRI 2025–2028. Celle-ci s’est déroulée de juin à septembre et swissuniversities a pris position dans ce contexte.
swissuniversities y salue l’importance stratégique accordée par le Conseil fédéral à la formation et à la recherche et mesure leur importance pour notre pays. Consciente de la situation financière délicate de la Confédération, la faîtière des hautes écoles considère toutefois que celle-ci ne devrait pas conduire à des coupes financières substantielles dans les finances du domaine FRI. Or, les contributions pour le domaine FRI proposées dans le message FRI 2025–2028 conduisent à un démantèlement douloureux des prestations des hautes écoles suisses. Cette situation met en péril la qualité des hautes écoles et leur contribution à l’attractivité de la Suisse en tant que pôle de recherche et d’innovation. Le savoir est la principale matière première de notre pays et détermine sa prospérité. swissuniversities demande expressément aux pouvoirs publics de garantir des contributions correspondant aux besoins aux hautes écoles et aux institutions d’’encouragement de la recherche et de l’innovation. Sans de tels investissements, les hautes écoles ne peuvent garantir ni le maintien ni le développement de prestations de pointe dans la formation, la recherche et l’innovation dans notre pays.
La promotion de la relève est une mission fondamentale des hautes écoles : elle permet de garantir l’excellence de l’enseignement et de la recherche qui y sont menés ainsi que de former du personnel qualifié pour la société et l’économie. Les hautes écoles sont ainsi à même d’assurer la pertinence de leurs réponses aux défis sociétaux, culturels, technologiques et économiques actuels.
Le doctorat est le principal outil de qualification de cette relève. Afin d’observer le développement de la qualité et de l’attractivité de la formation doctorale, swissuniversities a réalisé en 2023 un état des lieux de mise en œuvre de sa position sur le doctorat. Cette évaluation, basée sur une enquête auprès des membres de swissuniversities, a permis d’identifier les défis actuels, dont fait partie la mise en œuvre des co-directions de thèse. Le rapport a également mis en lumière les bonnes pratiques développées par les hautes écoles, par exemple la garantie d’un temps protégé dont les doctorant·es disposent pour avancer dans leur recherche.
La mobilité constitue un autre élément fondamental de la formation des jeunes chercheuses et chercheurs. Le programme P-1 « Formation doctorale » a poursuivi son déploiement et soutenu des doctorant∙es dans leurs projets de mobilité. Un rapport intermédiaire a souligné la nécessité d’assurer durablement le soutien à la mobilité – sous les multiples formes que celle-ci peut prendre – au sein des hautes écoles, qui doivent appréhender ces enjeux de manière systémique dans le contexte global de la promotion de la relève.
Afin d’offrir à la relève des hautes écoles spécialisées et pédagogiques la possibilité d’accéder à une formation doctorale, le programme P-1 soutient en outre les programmes doctoraux qui y sont ancrés. Un état des lieux réalisé par des expertes indépendantes a souligné l’impact positif du programme et l’importance de poursuivre ces efforts, notamment pour laisser le temps aux projets soutenus de se pérenniser et pour toucher également des hautes écoles de taille plus modeste et des disciplines plus petites.
Ainsi, les hautes écoles universitaires, spécialisées et pédagogiques s’engagent pour promouvoir des conditions de travail, d’enseignement et de recherche optimales pour les jeunes chercheuses et chercheurs. swissuniversities s’est positionnée sur les défis communs en matière de promotion de la relève que rencontrent ces trois types d’institutions aux profils complémentaires, par exemple en matière de promotion de la qualité et de planification des carrières. Le papier de position met aussi en avant les forces spécifiques de chacun d’eux et la pertinence de faciliter la mobilité des chercheuses et chercheurs de l’un vers l’autre.
De premières réflexions autour d’un programme d’encouragement de la relève pour les années 2025–2028 ont été menées durant l’année écoulée. Les hautes écoles y poursuivront leur engagement en matière de promotion de la relève, en particulier concernant la phase postdoctorale et les programmes doctoraux coopératifs.
Le 8 décembre 2023, l’accord-cadre sur le conseil scientifique a été signé par la Chancellerie fédérale, le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation et les six organisations scientifiques que sont swissuniversities, les Académies suisses des sciences, le Conseil des EPF, Innosuisse, le Fonds national suisse de la recherche scientifique et le Conseil suisse de la science. Déjà en période de crise, cela permet de clarifier le processus de coopération et de s’assurer d’un large soutien de la communauté scientifique. Des organes consultatifs scientifiques ad hoc peuvent être impliqués dans les crises si le Conseil fédéral le juge opportun en activant une organisation de crise interdépartementale.
Le "téléphone rouge" de swissuniversities
En collaboration avec le gouvernement fédéral, les organisations scientifiques ont élaboré des règlements, dont un code de conduite qui clarifie la répartition des rôles entre la science et la politique dans les crises à venir. La Chancellerie fédérale a proposé que l’administration fédérale dispose d’un point de contact clairement défini auprès de l’une des organisations scientifiques participantes. Ce point de contact servirait également de centre de coordination dans les situations de crise futures. Les présidents des institutions ERI se sont mis d’accord pour que ce bureau central de coordination soit ancré auprès de swissuniversities. swissuniversities servira d’interface avec la Confédération en cas de crise et assurera la coordination entre les institutions ERI. Les six principales organisations scientifiques suisses proposeront conjointement des experts pour participer à un organe consultatif. La Confédération confirme ensuite les experts nommés comme membres de ce comité.
Afin de garantir la mise en place des processus et des structures prévus en cas de crise, un réseau de chercheurs doit dialoguer avec les politiciens et l’administration même en dehors des périodes de crise. À partir de ce réseau, un organe consultatif ad hoc sur un sujet spécifique peut être rapidement constitué dans le cadre d’un processus structuré. Les scientifiques, soutenus par les universités et d’autres institutions de recherche, mettent leur expertise scientifique au service de la société, de la politique et de l’administration. Cela favorise l’échange entre les différentes parties prenantes, notamment en ce qui concerne les grands défis sociétaux tels que la numérisation, le changement climatique, l’énergie, la santé et les crises économiques.
La Stratégie nationale Open Access pour la Suisse a été élaborée et adoptée en 2017 par swissuniversities et le Fonds national suisse (FNS) sur mandat du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). La stratégie formule la vision que toutes les publications scientifiques financées par des fonds publics soient librement accessibles sur l’internet d’ici 2024.
Afin de formuler une stratégie sur l’Open Access à partir de 2025, le Open Access Strategy Review a été lancée en 2023 dans le but d’évaluer et de réviser les caractéristiques-clés de la stratégie actuelle. La version révisée de la stratégie sur l’Open Access prend en compte les expériences des dernières années et les développements actuels afin de poursuivre la transformation vers l’Open Access sur une base actualisée.
Les travaux au sein de la délégation Open Science et des organes de swissuniversities ont commencé en 2023. Une consultation interne sur la première version de la stratégie Open Access révisée a eu lieu en hiver 2023. La consultation externe, à laquelle les hautes écoles, partenaires FRI et d’autres parties prenantes ont été invitées, a été ouverte en décembre 2023. Les résultats de cette révision de la stratégie seront également intégrés dans la planification du programme PgB Open Science II pour la période 2025-2028.
La Feuille de route suisse pour les infrastructures de recherche 2023 a été publiée début juin 2023. Celle-ci présente en particulier les dix projets d’infrastructures pour lesquels swissuniversities a déposé des demandes de contributions fédérales pour des infrastructures communes des hautes écoles et des autres institutions du domaine des hautes écoles répondant à des besoins d’importance nationale. Dans ce contexte, il est réjouissant que le message FRI 2025–2028, soumis à consultation entre juin et septembre, prévoie pour la première fois un financement selon l’art. 47, al. 3 LEHE pour ces projets.
swissuniversities espère que le financement qui sera finalement mis à disposition permettra de couvrir les besoins constatés par l’émergence de ces excellents projets d’infrastructures communes des hautes écoles répondant à des besoins d’importance nationale – tant en termes de qualité, de pertinence et de faisabilité scientifiques que du point de vue de leur accessibilité pour différents groupes d’utilisateurs. Les hautes écoles attendent par conséquent avec impatience les décisions de financement du SEFRI, qui doivent intervenir courant 2024.
Dans ce contexte, deux tables rondes réunissant les partenaires FRI ont également été organisées en 2023 et un groupe de travail ad hoc a été mis en place sous l’égide du SEFRI en vue d’une adaptation du processus de feuille de route. swissuniversities a pu s’investir dans ce cadre et accueille favorablement la poursuite des discussions et travaux en 2024.
L’initiative des universités européennes a été officiellement lancée par le Conseil européen dans sa séance du 14 décembre 2017. La commission a publié en 2018 le premier appel à projet avec l’objectif d’atteindre 60 alliances à terme. Au début exclues, l’ouverture des appels dès 2022 à l’espace Bologne permet aux HE suisses de participer à ces alliances universitaires avec un financement de la Confédération. Voulant profiter de cette ouverture, les hautes écoles suisses ont été très actives pour les appels 2022 et 2023.
Pour les appels 2022 et 2023, 4 respectivement 5 projets d’universités européennes avec une participation suisse ont ainsi été sélectionnés par l’UE. Au regard de ce succès, Movetia a été amené à effectuer des priorisations dans ses autres activités en raison du manque de moyens à disposition en particulier pour 2023.
Lancé le 3 octobre 2023, le dernier appel à projets encourage en particulier les projets visant à établir une nouvelle coopération transnationale de grande ampleur dans le cadre de ce programme pour atteindre ainsi le nombre de 60 alliances. Les délais de soumission sont en février 2024 avec une décision attendue pour juin de la même année.
Lors de leur rencontre annuelle à Berne, les membres des comités directeurs des conférences des rectrices et recteurs d’Autriche, de Suisse et d’Allemagne ont échangé leurs points de vue sur les développements actuels de la politique universitaire dans leurs pays respectifs. L’accent a été mis sur la promotion de la relève scientifique et la planification des carrières dans la recherche, l’atténuation de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et le rapport entre formation académique et formation professionnelle, ainsi que sur les risques et les opportunités liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle et des technologies de chatbot dans les hautes écoles. Une attention particulière a été accordée au rôle des hautes écoles dans la société. La rencontre a eu lieu les 21 et 22 septembre. Lors du repas commun, le président du Conseil national, Martin Candinas, était l’invité d’honneur. Les participants ont pu profiter d’une visite privée du Palais fédéral guidée par ce dernier. La prochaine rencontre, en septembre 2024, aura lieu en Autriche.
Le 1er mars le secrétariat général de swissuniversities a reçu une délégation de 7 personnes de NAWA (Polish National Agency for Academic Exchange) qui était en voyage d’échange pour 3 jours en Suisse. Swissuniversities a aussi participé à une rencontre franco-suisse à Paris les 5 et 6 octobre, initiée par l’ambassade de France en Suisse et l’ambassade de suisse en France
Les critères d’évaluation de la recherche doivent être élargis. Les hautes écoles y attachent de plus en plus d’importance, comme le prévoit la Coordination de la politique des hautes écoles à l’échelle nationale 2025–2028. swissuniversities a donc signé l’accord sur la réforme de l’évaluation de la recherche en septembre 2022. L’accord est coordonné au niveau européen. Ses objectifs sont alignés avec les efforts de swissuniversities pour promouvoir la relève académique, l’intégrité scientifique, des procédures de nomination équitables et la diversité des carrières, qui sont la clé du succès des hautes écoles suisses et de leur impact sur la société. En outre, la réforme de l’évaluation de la recherche contribue de manière significative au développement et à la consolidation de l’Open Science en Suisse.
L’élargissement des critères d’évaluation et les discussions qui en découlent avec les communautés de recherche se font au sein des hautes écoles et tiennent compte de la diversité des disciplines. swissuniversities soutient la réforme de l’évaluation de la recherche par le biais d’échanges interinstitutionnels au niveau national. Au niveau international, la «Coalition for Advancing Research Assessment» (CoARA) a été fondée, ainsi que le consortium de l’accord, qui promeut le discours sur l’évaluation de la recherche et fait avancer la mise en œuvre de l’accord. swissuniversities est membre de CoARA et a rejoint un groupe de travail sur «Reforming Academic Career Assessment» en 2023.
La compensation des désavantages consiste à adapter les conditions d’études et/ou d’examens dans le but de compenser les désavantages auxquels font face certains étudiant∙es en raison de handicaps. Au sein de swissuniversities, ce thème transversal a été abordé à plusieurs reprises, notamment dans le cadre du P-7 Diversité, inclusion et égalité des chances dans le développement de l’enseignement supérieur (2021-2024), et sous différents angles. D’un point de vue institutionnel, la Chambre des hautes écoles pédagogiques a chargé un groupe d’expert∙es d’élaborer un concept pour le développement d’une norme nationale relative à la compensation des désavantages dans les hautes écoles pédagogiques. D’autre part, le secrétariat général, sur mandat de la délégation Enseignement et en collaboration avec des spécialistes dans les hautes écoles, a commencé à élaborer des recommandations pour une approche et une pratique commune en matière de compensation des désavantages dans les hautes écoles suisses. Les travaux déjà réalisés sur le sujet, tels que les lignes directrices pour les hautes écoles du Réseau Etudes et handicap, seront pris en compte.
En outre, l’arrêt du Tribunal fédéral sur le recours d’Inclusion Handicap concernant la prolongation du délai pour le test d’aptitude aux études de médecine est attendu avec impatience. Cet arrêt pourrait avoir des conséquences décisives sur la conception du test et sur la pratique actuelle en matière d’admission aux études de médecine.
En 2023, le programme Open Science I a pu poursuivre son travail de promotion du libre accès à la recherche scientifique avec un grand nombre de projets soutenus et achevés. Pour la phase A, Open Access (OA), 3 projets supplémentaires ont été approuvés et seront consacrés à la mise en œuvre des lignes d’action "Alternative forms of publications" et "Setting up of shared services and e-infrastructures" d’ici fin 2024. Cinq projets OA lancés précédemment ont été achevés avec succès en 2023. Le projet "Regulatory Framework", portant sur l’analyse juridique du deuxième droit de publication s’est également achevé avec succès en octobre 2023, après un an de travail. Le rapport final décrit la situation dans lespays européens et contient des propositions de solutions juridiques pour le deuxième droit de publication en Suisse.
Dans la phase B du programme, qui porte sur les données de recherche ouvertes (ORD), les premiers projets ont été lancés en 2023 conformément au plan d’action : 40 projets Swiss Open Research Data Grants (CHORD) ont débuté leurs travaux sur le développement (continu) des pratiques ORD. En janvier 2023, 25 projets de la ligne d’action B5.2 Data Stewardship ont commencé à mettre en œuvre leurs plans d’action dans 31 hautes écoles - fournissant un exemple concret de coopération entre les hautes écoles dans le domaine de l’ORD. Peu avant la fin de l’année 2023, le projet ROADS a été lancé dans le but de développer des good practices dans le cadre de la formation à la gestion des données de recherche (“Research Data Management”) dans les hautes écoles suisses.
La guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine depuis 2022 a également déclenché un débat dans les universités suisses sur la manière de gérer les réfugiés ukrainiens. Le paysage de l’enseignement supérieur a rapidement mis en place des structures pragmatiques pour accueillir le grand nombre d’étudiants ukrainiens. Sur la base de cette expérience, diverses initiatives ont vu le jour au cours de l’année écoulée afin de consolider les structures existantes et de les rendre accessibles aux réfugiés. Il s’agit par exemple du projet "Compas" de l’Université de Berne et de la collaboration interuniversitaire "Campus Luzern". swissuniversities suit de près l’évolution de ce thème et soutient la coordination entre les universités avec le projet "Uni4Refugees". En outre, des contacts étroits avec le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et l’ASRE permettent une approche globale de la question de l’accès des réfugiés aux hautes écoles suisses.
Par ailleurs, une collaboration au projet "EQPR" (European Qualification Passport for Refugees) a été discutée avec la Commission européenne et le SERI en 2023. Ce document complémentaire permet de coordonner et de simplifier la reconnaissance des qualifications des réfugiés avec les partenaires européens et ainsi d’utiliser les ressources de manière plus efficace.
En 2022, swissuniversities a reçu de la Conférence suisse des hautes écoles CSHE, dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers, le mandat d’élaborer un concept pour un programme spécial visant à augmenter le nombre de diplômes de bachelor HES en soins infirmiers.
Sur la base de ce concept, swissuniversities a élaboré en 2023 la demande pour une première partie du programme spécial financé par des fonds liés à des projets visant à développer immédiatement des mesures pour améliorer l’attractivité. Les projets des hautes écoles spécialisées doivent pouvoir être mis en œuvre en l’espace de six mois seulement à partir de l’été 2024. C’est pourquoi seules des adaptations du curriculum et des mesures de communication pouvant être mises en œuvre rapidement sont proposées.
La première partie du programme spécial ne doit donc pas non plus être conçue de manière compétitive. Il n’est pas prévu d’appel d’offres, mais la soumission d’un projet par haute école spécialisée disposant d’une filière d’études en soins infirmiers existante ou prévue. La participation des hautes écoles est volontaire (opting-in).
La mise en œuvre de la première partie sert à préparer la deuxième partie, plus longue, à partir de 2025, qui portera sur l’augmentation du nombre de diplômes de bachelor. L’augmentation des places d’études se basera sur les analyses de besoins des cantons.
Les technologies basées sur l’intelligence artificielle (IA) gagnent également en importance dans le contexte académique de la formation. Elles représentent un potentiel énorme pour le travail scientifique et influenceront profondément les attentes du monde du travail vis-à-vis des diplômé∙es des hautes écoles. La capacité à tirer profit de ce potentiel, mais également à comprendre comment ces technologies fonctionnent et les risques qui y sont liés devient des compétences importantes pour tous les membres de la communauté académique.
Le développement rapide et continu des outils disponibles et l’absence de routine font qu’il n’existe pas encore de réponses universelles, claires ou définitives aux nombreuses questions soulevées. Pour cette raison, il est important que les hautes écoles continuent à suivre l’évolution des outils, adaptent leurs pratiques et poursuivent l’intégration de ces technologies. Elles veilleront en outre à accompagner et soutenir leurs collaboratrices et collaborateurs dans ce processus. Finalement, le partage de bonnes expériences, commencé en 2023 au sein des organes de swissuniversities, devra s’intensifier et se prolonger dans les années à venir.
En 2023, la Délégation Enseignement a mis en place deux groupes de travail ad-hoc. Le groupe Microcredentials – composé de neuf représentant∙es des trois types de hautes écoles – a reçu pour mandat de développer une compréhension des microcertifications commune à la formation de base et à la formation continue des hautes écoles suisses. Selon la Commission européenne, les microcertifications sont de petites unités de formation donnant lieu à une reconnaissance de compétences. Ces formats courts peuvent conduire à la parcellisation d’offres existantes, mais également à l’émergence de nouvelles offres et de nouveaux formats. Ce nouvel instrument à la disposition des hautes écoles apporte son lot de défis, notamment en termes de reconnaissance entre institutions.
C’est précisément avec l’objectif de faciliter l’échange de données entre hautes écoles qu’a été mis en place le groupe Verifiable Credentials. Les justificatifs échangés entre institutions ou soumis par les étudiant∙es le sont la plupart du temps sous la forme de documents papier physiques, de documents papier numérisés ou de fichiers PDF. Le groupe Verifiable Credentials – au sein duquel chaque institution a été invitée à déléguer un∙e représentant∙e – a été chargé d’examiner les besoins et possibilités techniques en vue de l’élaboration d’un système décentralisé permettant la transmission sécurisée de documents vérifiés et vérifiables entre les hautes écoles suisses. Ces deux groupes poursuivent leurs travaux en 2024.
(en CHF)
| Actifs | 2023 |
2022 |
| Actif circulant | 0 |
0 |
| Liquidités | 17’374’891 |
19’465’518 |
| Créances sur fournitures et prestations | 2’121 |
651’231 |
| Autres créances à court terme | 152’664 |
205’522 |
| Actifs de régularisation | 293’273 |
314’285 |
| Total actif circulant | 17’822’949 |
20’636’557 |
| Actifs immobilisés | 0 |
0 |
| Immobilisations financières | 40’040 |
40’040 |
| Autres créances à long terme | 115’027 |
0 |
| Immobilisations corporelles | 138’568 |
136’991 |
| Immobilisations incorporelles | 84’597 |
28’357 |
| Total actifs immobilisés | 378’232 |
205’388 |
| Total des actifs | 18’201’180 |
20’841’945 |
| Passifs | 2023 |
2022 |
| Capital étranger à court terme | 0 |
0 |
| Dettes sur fournitures et prestations | 51’926 |
323’295 |
| Dettes à court terme soumises à l’intérêt | 1’288’747 |
1’072’667 |
| Autres dettes à court terme | 224’775 |
129’583 |
| Comptes de régularisation passifs | 2’115’655 |
876’400 |
| Provisions à court terme | 0 |
311’300 |
| Total capital étranger à court terme | 3’681’103 |
2’713’245 |
| Capital étranger à long terme | 0 |
0 |
| Autres dettes à long terme | 11’743’690 |
15’752’494 |
| Provisions à long terme | 327’135 |
474’773 |
| Total capital étranger à long terme | 12’070’825 |
16’227’267 |
| Total capital étranger | 15’751’928 |
18’940’512 |
| Capital propre | 0 |
0 |
| Réserves | 1’427’029 |
1’430’876 |
| Report de pertes (report de bénéfices) | 474’404 |
231’005 |
| Bénéfice de l’exercice (déficit de l’exercice) | 547’819 |
239’552 |
| Total des capitaux propres | 2’449’252 |
1’901’433 |
| Total du passif | 18’201’180 |
20’841’945 |
(en CHF)
| Compte de résultat | 2023 |
2022 |
| Cotisations des membres | 3’111’694 |
2’889’425 |
| Cotisations des membres projets | 173’257 |
257’703 |
| Cotisations Confédération selon LEHE | 1’522’520 |
1’442’818 |
| Remboursement cotisations Confédération LEHE | -138’264 |
-10’110 |
| Cotisations Confédération ordonnances | 743’200 |
716’500 |
| Remboursement cotisations Confédération ordonnances | -19’513 |
-69’850 |
| Contributions liées à des projets (CPr) Confédération | 2’327’460 |
1’659’171 |
| Remboursement contributions liées à des projets (CPr) Confédération | 0 |
-81’234 |
| Cotisations cantons selon LEHE | 1’522’520 |
1’442’817 |
| Remboursement cotisations cantons LEHE | -138’264 |
-10’110 |
| Contributions canton mandats/ordonnances | 448’184 |
782’977 |
| Financement de projets Commission européenne | 0 |
4’713 |
| Frais AMS | 1’157’927 |
797’373 |
| Contribution Hautes écoles | 255’094 |
243’175 |
| Cotisations de tiers | 9’343 |
17’260 |
| Réduction du rendement TVA | -46’770 |
-122’547 |
| Produit d’exploitation | 10’928’389 |
9’960’081 |
| Comptabilité des fonds fiduciaires projets et programmes | 0 |
33’651 |
| Salaires | -5’845’850 |
-5’490’041 |
| Honoraires d’experts | -327’110 |
-347’098 |
| Dépenses d’assurance sociale | -1’269’273 |
-1’208’213 |
| Autres charges de personnel | -184’629 |
-70’153 |
| Charges de personnel | -7’626’861 |
-7’115’505 |
| Charges de locaux | -868’028 |
-830’911 |
| Entretien, réparations, dépenses de leasing | -15’269 |
-15’057 |
| Prestations de tiers | -1’205’418 |
-974’538 |
| Assurances choses, taxes | -9’448 |
-8’727 |
| Dépenses d’énergie et d’élimination des déchets | -12’939 |
-11’004 |
| Dépenses administratives | -222’176 |
-262’489 |
| Bibliothèque | -5’627 |
-5’555 |
| Dépenses informatiques | -152’127 |
-148’266 |
| Dépenses publicitaires | -307’817 |
-287’742 |
| Autres charges d’exploitation | -201’814 |
-105’950 |
| Charges financières | -8’840 |
-61’169 |
| Résultat financier | 297 |
10 |
| Amortissements machines et appareils | -34’509 |
-32’209 |
| Amortissement mobilier et équipements de bureau | -16’708 |
-13’476 |
| Amortissements immobilisations incorporelles | -22’922 |
-7’089 |
| Autres charges d’exploitation | -3’083’345 |
-2’764’173 |
| Produits apériodiques | 328’482 |
343’213 |
| Frais apériodiques | 0 |
-218’572 |
| Autres produits hors exploitation | 1’155 |
856 |
| Produits/charges extraordinaires | 329’637 |
125’498 |
| Bénéfice/déficit de l’exercice | 547’819 |
239’552 |
Rectrice Haute École Spécialisée de Suisse occidentale, HES-SO Présidente swissuniversities
Rectrice Université de Fribourg, Unifr Vice-présidente ex officio
Directeur général Haute école spécialisée de la Suisse italienne, SUPSI Vice-président ex officio
Recteur Haute école pédagogique Zurich, PH Zürich Vice-président ex officio
Président Eidgenössische Technische Hochschule Zürich, ETH Zürich
Recteur Fachhochschule Graubünden, FHGR
Recteur Haute École pédagogique des cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel, HEP-BEJUNE
Secrétaire générale swissuniversities avec voix consultative
Recteur Haute école spécialisée bernoise, BFH
Président École polytechnique fédérale de Lausanne, EPFL
Directrice Haute école fédérale en formation professionnelle, HEFP
Président de direction Fachhochschule Nordwestschweiz, FHNW
Recteur Haute École pédagogique Vaud, HEP Vaud
Rectrice Hochschule Luzern, HSLU
Rectrice Interkantonale Hochschule für Heilpädagogik, HfH
Recteur Kalaidos Haute Ecole Spécialisée Suisse, Kalaidos
Recteur OST - Ostschweizer Fachhochschule
Recteur Pädagogische Hochschule Bern, PHBern
Directrice Haute École pédagogique Fribourg, HEP FR
Recteur Pädagogische Hochschule Graubünden, PHGR
Rectrice Pädagogische Hochschule Luzern, PH Luzern
Pädagogische Hochschule Schaffhausen, PHSH; jusqu’au 30.11 recteur ad interim; jusqu’au 31.07 rectrice prof. Dr Gerda Buhl
Rectrice Pädagogische Hochschule Schwyz, PHSZ; jusqu’au 31.08 rectrice adjointe; jusqu’au 30.06 recteur prof. Dr Silvio Herzog
Recteur Haute École pédagogique de Saint-Gall, PHSG
Rectrice Pädagogische Hochschule Thurgau, PHTG
Directeur Haute École pédagogique du Valais, HEP-VS
Rectrice Pädagogische Hochschule Zug, PH Zug
Recteur Pädagogisches Hochschulinstitut NMS Bern, PH NMS Bern
Rectrice Universität Basel
Recteur Université de Berne, UniBE
Recteur Université de Genève, UNIGE
Recteur Université de Lausanne, UNIL
Recteur Universität Luzern, Unilu
Recteur Université de Neuchâtel, UniNE
Recteur Universität St. Gallen, HSG
Rectrice Università della Svizzera italiana, USI
Recteur Universität Zürich, UZH
Rectrice Zürcher Hochschule der Künste, ZHdK
Recteur Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften, ZHAW
Directeur Pädagogische Hochschule FHNW, PH FHNW; (*participe à l’assemblée plénière comme invité)
Directeur Département formation et apprentissage de la SUPSI, SUPSI-DFA/ASP; (*participe à l’assemblée plénière comme invité)
Dr Martina Weiss
Secrétaire Générale
Dr Sabine Felder
Secrétaire Générale Suppléante / Responsable du domaine Enseignement et de l'Infrastructure
Etienne Dayer
Responsable de la Chambre des hautes Écoles spécialisées
Dr François Grandjean
Responsable de la Chambre des hautes Écoles universitaires
Dr Andrea Hungerbühler
Responsable de la Chambre des hautes Écoles pédagogiques
Noëmi Eglin-Chappuis
Co-responsable du domaine Recherche et Développement
Dr Stefanie Wyssenbach
Co-responsable du domaine Recherche et Développement
Rahel Imobersteg
Responsable du domaine Politique des hautes Écoles
Dr Dimitri Sudan
Responsable du domaine Relations internationales
Livia Blarasin
Responsable des Finances
Barbara Jgushia
Responsable des Ressources humaines
Dietrich Lindemann
Responsable de l'Informatique
Josefa Haas
Responsable de la Communication
